Avec l'essor rapide de l'intelligence artificielle (IA), la finance et la gestion de patrimoine se transforment profondément. Mais jusqu’où l’IA peut-elle être de bon conseil ? Nous avons ainsi posé à ChatGPT la question suivante : « Faut-il mieux investir dans un Plan d'Épargne Retraite (PER) ou une assurance-vie ? ». Et voici sa réponse :
« Le choix entre un PER et une assurance-vie dépend de vos objectifs financiers. Le PER est idéal pour préparer votre retraite avec des avantages fiscaux immédiats, bien que les fonds y soient bloqués jusqu'à la retraite. En revanche, l'assurance-vie offre une grande flexibilité et des avantages fiscaux à long terme, particulièrement pour la transmission de patrimoine. Il peut être judicieux de consulter un conseiller financier pour évaluer votre situation personnelle et obtenir des conseils adaptés à vos besoins spécifiques. »
Cette réponse, bien que judicieuse, montre les limites de l’IA et prouve qu’elle ne pourra jamais se substituer à l'expertise humaine. De fait, l’examen approfondi des avantages et des limites de l'IA dans la gestion de l'épargne et des investissements, montre que s’il est indispensable d’intégrer de plus en plus de technologie – avec discernement - pour maximiser le potentiel de son épargne, il faut préserver la valeur ajoutée offerte par les « conseillers humains ».
L'un des avantages les plus significatifs de l'IA est sa capacité à personnaliser les services financiers. Grâce à l'analyse de volumes importants de données, l'IA peut offrir des conseils adaptés aux besoins spécifiques de chaque épargnant. Certaines institutions financières utilisent ainsi l'IA pour améliorer l'accessibilité et les interactions clients en mettant en place des solutions avancées comme des voice bots et des chatbots qui prennent en compte les émotions et les préférences des clients.
Pour ceux qui ne disposent pas de patrimoines considérables ou qui manquent d'expertise pour gérer leurs investissements, l'IA devient un allié précieux. Elle offre un accompagnement personnalisé là où, auparavant, seul un conseiller humain pouvait intervenir. Cette personnalisation est renforcée par la capacité de l'IA à intégrer des données variées, telles que des données techniques et comportementales, pour offrir une expérience client enrichie et interactive.
L’IA révolutionne également la gestion des portefeuilles pour les fonds d’investissement. La capacité de l’IA à surveiller en permanence les conditions du marché et à analyser les performances passées permet de mieux anticiper les risques et de minimiser les pertes potentielles.
Enfin, l'IA permet de libérer du temps pour les conseillers financiers en automatisant des tâches répétitives et chronophages telles que l’analyse KYC (« Know Your Customer ») et la gestion des fonds. En déléguant ces tâches à des systèmes automatisés, les conseillers peuvent se concentrer davantage sur la relation client et sur des tâches à plus forte valeur ajoutée, améliorant ainsi la qualité du service offert aux épargnants.
Malgré ses nombreux avantages, l'IA présente certaines limites, notamment dans le domaine du conseil financier. Les recommandations d’IA, bien que précises, reposent sur des données qui doivent être constamment mises à jour pour rester pertinentes. En outre, l’IA doit se conformer à une réglementation stricte qui restreint son champ d'action en matière de conseils financiers. L’intelligence artificielle ne peut donc pas, à ce stade, remplacer un conseiller humain, surtout pour des décisions financières complexes nécessitant une compréhension nuancée des contextes individuels.
Pour en savoir plus :
Boursorama avec Labsense. 2024.
Ouest-France.
Ouest-France, mars 17, 2024.
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