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L’Assemblée Générale 2025

  • Photo du rédacteur: Cercle des Épargnants
    Cercle des Épargnants
  • 2 oct.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 3 oct.

Comme chaque année, à l’occasion de l’Assemblée Générale, la Présidente du Cercle des Epargnants a dressé un bilan de la situation macro-économique mondiale et des perspectives pour les prochains mois dont voici un résumé :


« L’année 2024 a été celle d’une poursuite de la normalisation de l’activité économique globale, à l’exception marquée – dans l’hémisphère nord – de l’Allemagne, qui a connu une deuxième année de repli, et de la Chine et l’Inde – qui affichent des croissances en ralentissement. Notons également que la France connaît en 2024 un rebond plus que modeste, qui témoigne des lourdeurs économiques persistantes et des incertitudes politiques au lendemain de la dissolution surprise de juin 2024. La contribution des JO a bien soutenu l’activité au troisième trimestre, tandis que l’investissement a ralenti.


L’autre facteur important de « normalisation » est la baisse des prix, sur fond plus spécifiquement de baisse des prix de l’énergie et des matières premières. Les tensions sur les chaînes d’approvisionnement – reliquats de la crise de la Covid – se sont également largement résorbées. En revanche, l’évolution des prix hors alimentation & énergie – c’est-à-dire les composantes volatiles des indices – ont varié différemment : la Chine semble encore menacée de déflation (chômage en hausse, baisse des revenus), tandis que les prix japonais – tirés par les salaires – progressent et que le ralentissement aux Etats-Unis et en Europe sont encore modérés (mais plus significatifs en zone euro qu’aux Etats-Unis). Ainsi, les principales banques centrales ont-elles pu réduire leurs taux directeurs, à l’exception notable de la Banque du Japon, dont le processus de normalisation monétaire s’inscrit en fait dans la sortie des taux d’intérêt négatifs.


Cette baisse des prix est une bonne nouvelle pour la rémunération du Livret A – en termes réels. Cependant, quand on examine les indices de confiance des consommateurs, on voit que celle-ci s’est détériorée en fin d’année, notamment du fait d’une crainte de hausse du chômage. Ainsi, même si l’on constate une amélioration de la situation financière des ménages, les intentions d’épargner restent élevées.


Venons-en maintenant à l’actualité plus récente. Le retour de Donald Trump à la tête des Etats-Unis, a contribué à remettre en cause les perspectives économiques et attiser la méfiance des partenaires et rivaux économiques des Etats-Unis. Au plan domestique également, la politique économique du Président déroute les milieux économiques : les entreprises – notamment celles exposées à l’international – tentent de « gérer le chaos » que constituent les annonces en matière de protectionnisme : faut-il rapatrier ou « offshorer » certaines productions ? Faut-il reconstituer les stocks avant ces augmentations tarifaires ? Que faire si elles ne se manifestent finalement pas ?

 

Les milieux économiques sont également inquiets de la dérive des institutions américaines, au profit de l’exécutif, face aux institutions judiciaires comme face au Congrès, dont la majorité républicaine est fragilisée. Néanmoins, l’opposition démocrate semble encore totalement absente de la scène politique et guère en mesure de contester les décisions présidentielles.


Parallèlement à la question commerciale, c’est le programme budgétaire du Président qui inquiète les investisseurs : une fois de plus dans l’histoire de ces 50 dernières années, la politique économique repose sur la baisse de la fiscalité – notamment la prolongation des mesures de baisses d’impôt prises lors du premier mandat – qui serait de nature à redresser la croissance – celle-ci ainsi que les tarifs douaniers étant de nature à compenser les déficits. Ces mesures ont provoqué la méfiance des marchés et notamment des investisseurs internationaux – mais aussi américains dans une certaine mesure. Ceci se manifeste par la baisse du dollar, la hausse des rendements obligataires, l’attentisme de la Réserve Fédérale.


Le durcissement protectionniste est interprété comme la promesse de hausses importantes de prix. Par ailleurs, au vu de l’expérience précédente, si un nombre important d’emplois sont bien créés aux Etats-Unis, beaucoup sont également détruits (on compte par exemple que la précédente présidence Trump, tout en créant 75 000 emplois dans l’industrie sidérurgique, en aurait détruit plus d’un million dans les services).


Et pourtant, malgré ces soubresauts et ces réelles inquiétudes, les marchés boursiers continuent de bien se porter ! A mi-juillet 2025, le marché américain a totalement effacé les pertes du mois d’avril et repris sa progression. Notons cependant que la performance des marchés semble se concentrer sur quelques secteurs : c’est particulièrement flagrant aux Etats-Unis, avec ces actions dites « Magnificent 7 », la high-tech semble être la seule véritable gagnante des transformations en cours. Ces performances reflètent également en partie la plutôt bonne « résistance » de l’économie, ou du moins sur le fait qu’à la date de ce relevé, beaucoup des mesures annoncées n’ont en fait pas été mises en œuvre, voire abandonnées.

En France, le marché a également plutôt bien résisté, aidée par la baisse des taux directeurs de la BCE, La perspective d'une meilleure résistance que prévu de l'activité, et en dépit de la mise en place des tarifs douaniers punitifs à l'encontre de l'UE, qui devrait peser sur le marché (nos valeurs de luxe sont particulièrement exposées).


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