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Retraite par capitalisation ? Les politiques toujours en retard

  • Photo du rédacteur: Cercle des Épargnants
    Cercle des Épargnants
  • il y a 2 jours
  • 2 min de lecture

C’est le quotidien l’Opinion qui s’en est, le premier, fait l’écho dans son édition du 16 mai : le président du parti Horizon, Edouard Philippe, candidat déclaré à la Présidentielle de 2027, réfléchirait à introduire une large dose de capitalisation dans le financement du système de retraite s’il était élu. Une information parue au moment où les milieux politiques bruissaient d’une probable annonce du Président de la République, Emmanuel Macron, d’un referendum pour tester les Français sur une telle option. En début d’année, déjà, Gerald Darmanin et Gabriel Attal avaient lancé cette idée publiquement. Et le nouveau président du parti LR, Bruno Retailleau, en avait fait un axe programmatique fort pour son élection. Tandis que la CFDT, pour la première fois de son histoire, a entre-ouvert la porte.


Est-ce à dire que le débats vont enfin prendre une tournure dans ce sens au cours des prochains mois ? Le paradoxe est que si les politiques estiment être transgressifs en proposant la retraite par capitalisation, ils ne font, en réalité, que suivre avec beaucoup de retard – et beaucoup trop de prudence – l’opinion des français. Dans le baromètre « Les Français l’epargne et la retraite », du Cercle des Epargnants réalisé début 2025 par Ipsos, 55% des français se disent favorables à l’adoption de fonds de pension pour financer la retraite, loin devant toutes les autres options. Un niveau qui atteignait même les 57% en 2022. Lors de la présentation de ce sondage devant la presse, Bice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos racontait lui-même avoir été surpris la première année où cette question a été posée, craignant qu’il y ait eu un « biais de sondage » autrement dit une erreur. Mais l’enchaînement de réponses favorables à la capitalisation, année après année, l’a convaincu que ce résultat était le bon et qu’entre un allongement de l’âge de la retraite ou une baisse des pensions, les Français étaient prêts à tenter l’aventure de la capitalisation. Dans ce domaine, les politiques ne font donc que leur emboiter le pas.

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