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Les épargnants bourguignons et normands sont les plus prudents

  • Photo du rédacteur: Cercle des Épargnants
    Cercle des Épargnants
  • 12 juin
  • 2 min de lecture

Le nouveau « Baromètre de l’épargne en France et en régions » réalisé par l’Ifop pour Altaprofits, révèle des tendances intéressantes sur les comportements des Français face à un avenir de plus en plus incertain. Entre tensions internationales, inquiétudes sur la retraite et nouveaux risques économiques notamment avec les tarifs douaniers américains, les Français modifient leur façon d’épargner avec des comportements marqués par la prudence, l’inquiétude pour la retraite et un intérêt nouveau pour le financement de la défense nationale.

Malgré un climat économique tendu, 83% des Français continuent à épargner mais 13% déclarent ne jamais le faire. Face aux incertitudes, 73% des épargnants privilégient des produits sans risque, même moins rémunérés. Les femmes se montrent plus prudentes que les hommes et sont notamment deux fois moins nombreuses à choisir un Plan Épargne en Actions (PEA) (8% contre 16% des hommes). En région, on observe un contraste entre les habitants d’Île-de-France qui semblent moins averses au risque et ceux de Normandie plus prudents, dont 84% des épargnants placent sur des produits sans risque et à faible rendement. Idem en Bourgogne France Comté où 75 % des épargnants ont recours à des produits sans risque, même avec un faible rendement

(+ 5 points versus 2024). Seuls 9 % privilégient des produits « un peu risqués » avec un rendement espéré plus important et 6 % des produits risqués avec une chance d’obtenir un rendement important.

Concernant la retraite, le doute s’installe chez les actifs : 7 sur 10 s’attendent à une baisse de leur niveau de vie une fois à la retraite, un sentiment accentué chez les femmes et les peu diplômés (87%). Ils ne sont plus que 3 sur 10 à penser pouvoir compter uniquement sur le système par répartition. Par conséquent, 85% des actifs estiment qu’il est nécessaire d’épargner par eux-mêmes pour anticiper leur retraite. Le Plan Épargne Retraite (PER) séduit de plus en plus avec 53% des actifs qui y ont déjà souscrit ou sont prêts à le faire. Les femmes y sont d’ailleurs plus sensibles avec 36% contre 31% pour les hommes. En région, les habitants de Bourgogne-Franche-Comté et des Hauts-de-France semblent plus pessimistes quant à une baisse de leur niveau de vie à la retraite, témoignant d’une certaine défiance envers le système. En Normandie, 18 % des actifs déclarent envisager de souscrire un Plan d'Épargne Retraite (PER). À l’inverse, ceux de Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse manifestent une plus grande confiance dans le système de retraite par répartition pour assurer leurs revenus à la retraite.

Alors que l’État réfléchit à lancer un fonds d’investissement dédié à la défense nationale en lien avec la stratégie européenne d’indépendance en matière de défense, 29% des Français déclarent être prêts à investir une partie de leur épargne dans ces fonds. Parmi eux, 35% y voient un devoir citoyen, 22% réagissent à un contexte international préoccupant, et 21% y perçoivent une opportunité de rendement. Toutefois, les femmes sont moins nombreuses que les hommes à vouloir investir (23% contre 36%), mais elles sont davantage motivées par la peur du contexte international. En région, l’Île-de-France se distingue par un taux d’adhésion supérieur à la moyenne (37%) à l’inverse des habitants de la Nouvelle-Aquitaine qui sont moins nombreux (22%).

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