Pour autant, faut-il nécessairement souscrire à des comptes à terme ? Facialement le taux peut paraître attractif. S’il varie selon les établissements la plupart des offres proposées s’inscrivent aujourd’hui au-dessus des 3% du Livret A, atteignant même les 4% pour certaines banques. Un niveau intéressant, bien que toujours inférieur à l’inflation.
La seule motivation pour souscrire à un compte à terme serait d’avoir une dépense assurée dans quelques mois, conduisant à vouloir sécuriser ses dépôts en bénéficiant d’un petit rendement au passage
Il ne s’agit donc pas d’une épargne longue au sens de préparation d’un projet d’avenir (achat important, retraite). C’est même l’inverse ! « La seule motivation pour souscrire à un compte à terme serait d’avoir une dépense assurée dans quelques mois, conduisant à vouloir sécuriser ses dépôts en bénéficiant d’un petit rendement au passage, souligne Numa Jequier, président de Nalo. Mais l’horizon de cette dépense doit être très limité, deux ou trois ans tout au plus, car au-delà les autres placements plus risqués, comme la bourse par exemple, se révèlent toujours plus rentables ». Autrement dit, le compte à terme « doit être considéré comme un compte de passage, pour reprendre une terminologie comptable, certainement pas comme un investissement ni de l’épargne longue ».
Enfin – et il s’agit de leur principal handicap – les comptes à terme sont fiscalisés, soumis au prélèvement forfaitaire unique (12,8% au titre de l’impôt sur le revenu et 17,2% au titre des prélèvements sociaux) ou au barème progressif de l’impôt sur le revenu selon les options choisies in fine par l’épargnant. Attention donc à ne pas se laisser berner par des taux facialement plus élevés. « Au final, selon que le compte à terme sert des taux progressifs, fixes ou variables, que les intérêts soient ou non recapitalisés, il est très difficile de comparer une offre bancaire à l’autre », poursuit Numa Jequier. Un des bons moyens d’y parvenir consiste à se rendre sur des comparateurs en ligne, qui recalculent le TRAAB, c’est-à-dire le taux de rendement annuel actuariel brut, qui est le meilleur moyen de juger d’une offre par rapport à une autre.
Cela permet, au passage, de se rendre compte qu’un CAT n’est pas toujours la panacée.