L’Astuce

Les français épargnent davantage pour faire face à l’imprévu selon le 5ème baromètre Altaprofits/Ifop

par | Juin 6, 2023 | Actualités

« 73% des Français épargnent principalement pour faire face à un imprévu »

Stellane Cohen, présidente d'Altaprofits

Altaprofits vient de publier la 5ème édition de son « baromètre de l’épargne en France et en régions » réalisé en partenariat avec Ifop. Premier enseignement du cru 2023 : malgré les importants bouleversements des dernières années (crise sanitaire, forte reprise économique puis poussée inflationniste ayant affecté le pouvoir d’achat), le comportement individuel à l’égard de l’épargne a peu bougé. Ainsi, 84% des Français détiennent un produit d’épargne, chiffre absolument stable depuis 5 ans. Une majorité d’entre eux (55%) possède plusieurs produits d’épargne, avec une différence importante de comportement selon la catégorie sociale et professionnelle ou encore l’âge mais également d’une région à l’autre. De fait, les Français de la Cote Ouest (Bretagne, Pays de Loire) ont plusieurs produits d’épargne à l’inverse des habitants du Grand Est, moins diversifiés.

Le motif d’épargne pour un imprévu progresse. Désormais, 73% des Français possédant un produit d’épargne déclarent épargner principalement pour pouvoir faire face à un imprévu. Dans les motifs d’imprévu, l’anticipation de situations exceptionnelles qui avait fait un bond de 15 points post-Covid-19 pour être citée par 38% des épargnants en 2021 revient à un niveau élevé de 37% en 2023 (après une légère accalmie en 2022). « A l’inverse, l’épargne pour financer des projets n’est citée que par 44% des épargnants, ajoute Stellane Cohen, présidente d’Altaprofits (photo). Cela démontre que l’épargne est plutôt devenue une épargne d’urgence qu’une épargne permettant de se projeter. Une épargne pour faire face à un coup dur ».

Parmi les signaux faibles relevés par Ifop pour Altaprofits l’émergence des produits responsables qui « quel que soit leur rendement », attirent désormais 10% des épargnants dont près d’un quart des 18-24 ans. De même, « on s’aperçoit que les épargnants expriment un besoin de pédagogie, de simplification et ne souhaitent plus avoir trop de jargon technique, poursuit Stellane Cohen, ce qui est une approche en phase avec celle du législateur qui prône la transparence ». Enfin – et c’est un enseignement plus inquiétant – le manque de culture économique reste criant : ainsi, seule une petite majorité des épargnants (55%) comprennent que l’inflation à un impact négatif sur leur épargne, 15% y voyant même un impact positif. Un chiffre qui grimpe à 23% pour les 25-34 ans !

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