L’Astuce

Quatre ménages sur dix possèdent de l’Assurance-vie

par | Mai 12, 2022 | Actualités, Les produits d'épargne

De quoi se compose le patrimoine des ménages français ? L’Insee vient de publier sa traditionnelle étude annuelle sur cette question. Globalement la situation évolue peu, ce qui est normal s’agissant du patrimoine constitué normalement sur le long terme : 89,2 % des ménages vivant en France détiennent des produits financiers, 61,2 % possèdent un bien immobilier et 16,2 % ont des actifs professionnels. Dans le détail, 12,6 % des ménages possèdent les trois à la fois et 57,6 % à la fois du patrimoine financier et immobilier 

La situation est quasi stable depuis 2019, malgré la hausse de l’épargne pendant la crise Covid qui a surtout renforcé les positions existantes. Si le Livret A reste toujours le « placement préféré » des français, on note une hausse continue de l’Assurance-vie dans les portefeuilles : 40,5 % des ménages possèdent au moins un contrat et cette part a augmenté de 1,3 point depuis début 2018.  La détention d’assurance-vie progresse de manière continue depuis 2010 (+ 5,5 points). Les contrats multi supports bénéficient particulièrement de cette progression et représentent désormais 40,9% des contrats d’assurance vie, soit une hausse de 7 points en six ans. 

En montant l’immobilier reste de très loin la principale forme d’épargne des ménages. Si la part de l’immobilier dans le patrimoine (61,2%) reste stable depuis dix ans, cela cache des évolutions importantes à noter selon l’Insee : Au total depuis 2010, la détention immobilière a diminué de 7,3 points pour les ménages dont la personne de référence a entre 50 et 59 ans et 

de 6,2 points pour les sexagénaires. Ces diminutions pourraient traduire
un accès à la propriété plus difficile pour les générations nées au tournant des années 1960, mais aussi résulter d’une désaccumulation au moment du passage à la retraite. 

Si cette tendance se confirme sur le long terme, avec une difficulté accrue pour des jeunes à devenir propriétaires du fait de la hausse des prix immobiliers, cela pourrait constituer, pour les autres formes d’épargne, une source de développement important.

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