L’Astuce

Quel est l’impact des activités d’assurance sur la biodiversité ?

par | Oct 7, 2021 | Actualités, Divers

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Dans son dernier rapport publié en août, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) affirme que le dérèglement touche toutes les régions du monde, à un rythme très rapide, et qu’il s’intensifie de manière sans précédent.

Ce constat souligne de manière implacable dans quelle mesure l’homme bouleverse le climat dans chaqe région du monde : l’élévation de la température de l’air et de l’océan, la fonte des glaciers ou la hausse du niveau des mers s’aggravent à un rythme et avec une intensité sans précédent. L’engouement des particuliers pour la finance responsable ne s’en comprend que mieux !

C’est ce moment qu’a choisi la fédération de l’assurance pour informer davantage sur les relations entre assureurs et biodiversité. L’impact direct des activités d’assurance sur la biodiversité est limité, selon la FFSA. En tant qu’entreprise de services, les atteintes directes à la biodiversité sont faibles : pas d’exploitation des ressources naturelles, pas de commercialisation d’espèces animales ou végétales, pas de pollution directe. Seuls les bâtiments (siège, agences), par leur emprise au sol, finalement, contribuent à l’artificialisation des sols. La gestion des sinistres peut également entraîner des impacts négatifs par le biais de l’activité du réseau des partenaires des assureurs. Par exemple, les artisans, intervenant dans les remises en état, et les garages automobiles peuvent générer des déchets parfois dangereux, susceptibles d’avoir des impacts sur la biodiversité s’ils ne sont pas gérés de manière appropriée.

En assurant et en finançant des activités ayant un impact négatif sur la biodiversité, l’assurance peut également indirectement contribuer à des atteintes à la biodiversité. Bien que l’assurance ne soit pas responsable de ces impacts, elle peut conduire des diligences raisonnables pour que les activités assurées ou financées ne présentent pas d’impact majeur pour la biodiversité. L’assurance peut avoir des impacts positifs sur la protection de la biodiversité en contribuant à financer le capital naturel.

Pour mieux maîtriser les impacts indirects liés aux activités d’assurance, les acteurs peuvent accroître la prise en compte des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leurs activités de souscription. Les Principles for Sustainable Insurance, initiative des Nations_Unies pour une assurance durable, ont ainsi établi un guide sur la prise en compte des risques ESG dans l’activité de souscription en assurance non-vie13. Ces travaux ont été menés sur plusieurs années et reposent sur des études et enquêtes auprès de plusieurs marchés et des entretiens avec plus de 50 experts au sein d’organismes d’assurance.

Sont désormais identifiés les principales lignes métiers et secteurs d’activités porteurs de risques par enjeu ESG, y compris sur des enjeux liés à la biodiversité : dégradation environnementale (pratiques minières non-conventionnelles, déforestation, pollution des sols, pollution de l’eau), espèces protégées / sites protégés (impacts sur des sites protégés ou des espèces menacées), pratiques controversées en matière de production d’énergie, pêche illégale.

Nombreux sont les particuliers qui souhaitent investir leur épargne dans des projets qui tiennent compte de l’environnement, tout porte à croire que les assureurs aussi !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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