L’Astuce

Le « TINA » est toujours là

par | Juil 4, 2021 | Édito

Ce « TINA » là n’est ni un ouragan, ni une célèbre chanteuse, mais l’acronyme anglais de la phrase : « il n’y a pas d’alternative[1] », qui , sur les marchés financiers, caractérise l’état d’esprit des investisseurs, qui continuent de penser qu’il n’y pas d’autre alternative rentable à l’achat d’actions.

Depuis le début de l’année, les principaux marchés boursiers du monde affichent des croissances remarquables, après une année 2020 de records. Le rebond de l’activité économique, la force de la demande finale et les espoirs suscités par la mise au point de vaccins –  et leur diffusion qui s’accélère désormais – continue de soutenir les marchés. De plus, les Banques Centrales restent en appui. La hausse récente des prix finaux, n’a pas fait dévier la Fed ou la BCE de leur intention de soutenir la reprise. Pour celles-ci les tensions récentes ne sont que temporaires. De fait, la remontée des rendements obligataires de ces derniers mois reste pour le moment, limitée.

La forte hausse de la demande finale, bien qu’ayant entraîné d’importants goulots d’étranglement en amont des chaînes de production et de logistique, participe du retour de l’optimisme général. Le ralentissement de la pandémie, la réouverture des commerces, des lieux de convivialité et de culture sont autant de signes encourageants pour cet été. Certes, la pandémie rode toujours, la mise en place en Europe d’un pass, devrait faciliter les déplacements. Ceux-ci restent limités vers de nombreuses destinations néanmoins, tandis que de nouveaux variants apparaissent. La Campagne de vaccination devrait s’intensifier au cours de l’été et notamment en direction des pays émergents dans le cadre du programme Covax, sous l’égide de l’OMS.

La perspective de plans de relance aux Etats-Unis et en Europe, devrait soutenir la croissance de l’investissement, tout en donnant une direction plus appuyée vers les infrastructures et le changement climatique.
Dans le contexte actuel, on peut craindre une plus grande hésitation des investisseurs et des arbitrages en direction de secteurs d’activité qui sont plus en mesure de résister aux tensions sur les prix des matières premières et de l’énergie.

[1] « There Is No Alternative »

 

 

 

 

 

 

 

 

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