Pas d’allègement supplémentaire sur la fiscalité des dons
Alors que les commerces non essentiels s’apprêtent à ouvrir leurs portes, l’incertitude demeure sur le comportement des ménages dans les jours à venir, et en particulier sur l’utilisation qu’ils font de l’épargne accumulée depuis le début de la crise sanitaire.
L’économie française va-t-elle fonctionner à plein régime? Rien n’est moins sûr mais il y a assez de clignotants au vert pour que le ministre de l’économie n’envisage plus d’inciter les Français à faire des dons.
Il y a quelques semaines, Bercy souhaitait réinjecter l’épargne accumulée pendant la crise sanitaire dans l’économie réelle et l’idée avait circulé sur des facilités afin d’aider les Français « à transmettre cette épargne à ceux qui pourraient la consommer »,
A la lecture des derniers chiffres économiques, Bercy n’a plus cet objectif « Les chiffres de la consommation sont bons, les Français utilisent leur épargne. Je souhaite donc que tous ceux qui le peuvent utilisent les dispositifs existants qui permettent de donner en franchise d’impôt 100 000 euros pour un enfant et près 32.000 euros pour un petit-enfant », a expliqué aux Echos le Ministre de l’Economie. « Il n’y a pas besoin d’aller plus loin pour l’instant », a-t-il conclu.
Attention d’ailleurs à profiter des dernières opportunités: v oté en 2020, le mécanisme fiscal qui permet de transmettre, sous conditions, 100.000 euros sans droits de mutation à un membre de sa famille prend fin le 30 juin 2021. Selon les projections de la Banque de France, la sur-épargne liée à la crise sanitaire devrait approcher les 165 milliards d’euros à la fin de l’année.
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