Si une discussion du régime fiscal de l’assurance-vie n’est pas au menu proposé par le Gouvernement dans le cadre du projet de loi de finances pour 2015, certains élus de la Nation, espèrent raccourcir de 8 à 6 ans la durée minimale de détention ouvrant droit au régime fiscal le plus avantageux afin de relancer la demande et réduire le taux d’épargne des Français sans pénaliser l’épargnant. Pour rappel, l’assurance vie, principale composante de l’épargne financière des ménages (37, 5 %), a dépassé le seuil symbolique des 1500 milliards d’euros d’encours en août dernier.
Si cet amendement défendu par 20 élus UMP qui se veut favorable à l’épargnant en lui permettant de réduire sa facture fiscale plus tôt, il a malheureusement peu de chance d’aboutir.
A l’inverse, il faut être vigilent quant à l’avenir qui sera réservé à une autre proposition émise par des élus GDR qui préconisent de » limiter à 100.000 euros par bénéficiaire la possibilité de transmission en exonération totale de droits au travers de l’assurance vie » contre 152 000 euros aujourd’hui. Cette proposition, reprenant une disposition proposée un an plus tôt par le secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert, lorsqu’il était rapporteur général de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, pourrait susciter le débat même s’il faut espérer que la parole du chef de l’Etat qui s’est engager à sanctuariser la fiscalité de l’assurance vie en janvier dernier, y fasse barrage.