2,5 millions de personnes exerçaient, en 2012, une activité non salariée à titre principal. Ils représentent 10 % des personnes en emploi à l’échelle du pays. En progression continue depuis les années 2000, le nombre de TNS a cru de 13 % entre 2003 et 2011. Cette croissance particulièrement marquée dans la construction (+29 %) et le secteur tertiaire (+21 %) s’est même accentuée à partir de 2009 avec l’apparition du statut d’autoentrepreneur. Un attrait d’autant plus grand que les actifs avancent en âge. Plus un senior actif avance en âge, plus il se tourne vers l’entrepreneuriat et le statut d’indépendant. L’installation à son compte, souvent précédée par une période de salariat, intervient, ainsi, dans 39 % des cas à 50 ans et plus quand moins de 2 % des 18-25 ans font ce choix. Cette évolution est une spécificité française liée à la rigidité du marché du travail et à la crise. Le développement des autoentrepreneurs, plus de 900 000 en 2014, permet à de nombreux salariés et demandeurs d’emploi d’améliorer leur niveau de vie ou de tenter de s’installer à leur compte. La croissance du nombre de TNS constitue une mutation et aboutit à modifier en profondeur l’organisation du travail en France. A ce sujet, il faut souligner que les départs en retraite des TNS sont plus tardifs du fait de droits plus faibles et de la possibilité de continuer à exercer son activité. En 2011, les salariés partaient en moyenne 61,9 ans quand les commerçants et artisans partaient à 62,2 ans et les professions libérales à 63,7 ans.