D’après les conclusions du dernier rapport du FMI sur la zone euro, cette dernière est en phase de reprise mais les décideurs doivent remédier aux causes profondes de la croissance faible pour assurer un redressement solide et durable. Ainsi, selon les auteurs du rapport, l’activité économique reprend peu à peu des forces et les marchés financiers sont bien orientés, il faut donc poursuivre les réformes pour conforter la reprise.
En revanche, les risques ne sont pas très loin : le chômage élevé, le poids des dettes publiques, le haut niveau des taux d’intérêt réels, les faiblesses des banques et la contraction du crédit font obstacle à la résurgence de la demande intérieure, faisant ainsi dépendre la zone euro de la demande étrangère. De plus, l’inflation est basse dans l’ensemble de la zone, au risque d’asphyxier la demande. La reprise est plus faible que prévue et la croissance n’est pas au rendez-vous partout, la production et l’investissement n’ont pas retrouvé leur niveau d’avant-crise. Face à ces risques, le FMI appelle à des efforts afin d’affermir la reprise et de relever l’inflation.
Le FMI préconise d’abord de soutenir la demande pour freiner la trop faible inflation, c’est entre autres le but des récentes mesures de la BCE.
De plus, il faut relancer l’union bancaire pour réamorcer le crédit, parallèlement à cela, les bilans bancaires sont en cours de redressement. Les banques sont relativement dynamiques pour accroitre leur fonds propres.
Enfin, selon le rapport, il est nécessaire que les marchés de capitaux se développent afin que les petites et moyennes entreprises aient d’autres sources de financement que les banques et que les banques puissent gérer convenablement les risques et ménager plus de marges dans leurs bilans pour accroître leurs prêts. Il importe aussi que les réformes des marchés des produits et du travail soient poursuivies afin de stimuler la productivité et l’investissement, de rendre les exportations de la zone euro plus compétitives et de stimuler l’emploi.
