Le régulateur des marchés financiers a publié début juillet, dans le cadre d’un rapport annuel, une cartographie des risques identifiés susceptibles d’affecter les marchés financiers et des principales tendances en matière d’épargne des ménages et de gestion collective.
Considérant la reprise de la zone européenne encore fragile, et la situation de la France encore plus problématique avec une demande intérieure faible et des investissement en recul pour le 3e trimestre consécutif, l’ AMF reste prudente et estime que la situation à mi-2014 stable par rapport à celle présentée l’an passé. L’AMF relève les apports de s actions de la BCE, considérant que a détente des taux d’intérêt à court et long terme a permis de soulager la pression que les charges de remboursement représentent pour les emprunteurs de la zone euro dont la dette des administrations publiques dépasse 92 % du PIB et celle des ménages et entreprises 130 %. Toutefois elle rappelle la nécessité d’anticiper une sortie progressive des politiques monétaires non conventionnelles afin que d’éviter que les prix de certains marchés (obligataire, immobilier) soient déconnectés de leur valeur réelles.
Depuis 2012, les marchés financiers sont bien orientés avec une progression du CAC de 15 % en 2012 et de 18 % sur 2013, la capitalisation mondiale des marchés actions dépassant les 64 milliards de dollars et retrouve son niveau de 2008 (avant la faillite de Lehman Brothers).
L’AMF alerte par ailleurs les pouvoirs publics français et européens des risques que pourraient engendrer la mise en place d’une taxation des transactions financières dans plusieurs pays européens et notamment l’introduction d’une éventuelle taxation des transaction sur dérivés qui pourrait se révéler contre productive au regard des besoins de liquidités et du bon fonctionnement des marchés des titres. Elle met par ailleurs en avant le risque d’incohérence de telles mesures avec les décisions prises dans ce domaine notamment au niveau du 20.
L’ AMF qui a pour mission de protéger les investisseurs met par ailleurs en évidence une baisse des placements financiers des ménages en 2013 et la nécessité de stabiliser la fiscalité de l’épargne qui impacte directement l’évolution et l’allocation de l’épargne des ménages. Elle rappelle à l’occasion que l’année 2013 s’est démarqué des années précédentes par un retour des épargnants vers l’assurance-vie et les fonds de pensions.
Au chapitre des actions de l’AMF, le régulateur renvoie à son plan stratégique publié en novembre 2013 qui énonce les 3 axes prioritaires à horizon 2016 à savoir:
- Sécuriser les marchés européens et favoriser leur transparence
- rétablir la confiance des épargnants
- favoriser le financement de l’économie