Certaines caisses de retraite ont constitué des réserves afin de faire face aux échéances à venir en matière de paiement de pensions. Il s’agit pour l’essentiel des caisses complémentaires qui fonctionnent par points et qui ont une vision comptable assez fine de leurs engagements. L’ARRCO, la caisse de retraite complémentaire des salariés cadres et non cadres dispose du plus grand pactole, avec plus de 62 milliards d’euros en 2012. Toutefois, compte tenu de l’accumulation des déficits, la caisse des salariés doit puiser dans ses réserves pour assurer l’équilibre annuel de ses comptes et pourrait disparaître entre 2020 et 2022. Arrive en deuxième position la CNAVPL complémentaire, caisse des professions libérales qui regroupe 10 régimes complémentaires, avec 21,4 milliards d’euros. L’AGIRC avec 16,7 milliards d’euros de réserves tient la troisième place mais au même titre que l’ARRCO, la caisse des cadres souffre d’un déficit chronique et ses réserves pourraient s’éteindre dès 2017. Le régime additionnel de la fonction publique (RAFP), créé en 2003, récolte 13,4 milliards d’euros. Ce régime qui fonctionne par capitalisation est actuellement en phase de constitution et tend de ce fait à monter en puissance, ce qui explique la constitution de réserves. Vient ensuite le RSI complémentaire avec 12,8 milliards d’euros. En y ajoutant le fonds de réserve des retraites (36,6 milliards d’euros), au total le montant capitalisé des réserves au sein du système de retraite représente 8,5 % du PIB français en 2012.