L’économiste Jean Pisani-Ferry a remis la semaine dernière un rapport de prospective au Président de la République intitulé : « La France dans 10 ans », à l’horizon 2025.
La compétitivité de notre économie constitue une des thématiques du rapport. A cet égard, les rédacteurs insistent en outre sur la nécessité d’orienter l’épargne des ménages vers le financement des entreprises et de l’économie au sens large. De plus, le rapport plaide pour la modération salariale, jugée « nécessaire dans les secteurs de services ». Jean Pisani-Ferry souhaite que la France veille « à ce que les évolutions salariales dans les secteurs peu exposés à la concurrence internationale demeurent en ligne avec celles de la productivité », il faut faire monter en gamme ces emplois.
De plus, nous devons impérativement maintenir la qualité de notre système de protection sociale (qui représente tout de même 1/3 de notre PIB). Il constitue un atout de compétitivité majeur, il permet de faire de la croissance, de la richesse, du progrès ensemble, tel fut le pari dès 1945. A cet égard, il convient de noter que la protection sociale n’est pas simplement à relier aux dépenses mais plus largement à l’économie, l’emploi, l’innovation, la recherche et la création de valeur. Lorsque Pierre Laroque créa la Sécurité sociale au sortir de la Seconde Guerre mondiale, il avait en tête tout un plan national de croissance. Les Français sont ultra-performants en termes de santé au niveau mondial, il est donc nécessaire que nous nous basions sur cette qualité pour l’approfondir, quitte à sa mettre d’accord sur un alignement sur le modèle français à l’échelle européenne.
Il convient donc de traiter les questions de protection sociale et de croissance économique ensemble et non séparément.
