Dans un papier rédigé par le Directeur général adjoint du FMI intitulé « Le temps de l’indifférence bienveillante à l’égard des booms immobiliers est révolu », ce dernier nous explique que la ré-augmentation des prix de l’immobilier est à nuancer. En effet, comme le montrent de nombreuses études du FMI, le schéma flambée–effondrement des prix des logements a précédé plus de deux tiers des cinquante dernières crises bancaires systémiques (dont la dernière crise financière mondiale de 2008 – 2009).
Ainsi, le redressement du marché de l’immobilier (cf. graphique) peut être perçu comme une bonne chose, dans la mesure où une nouvelle flambée insoutenable des prix est évitée.
A noter qu’au cours de l’année 2013, les prix des logements ont augmenté dans 33 des 52 pays compris dans l’indice mondial des prix du logement du FMI.
La théorie veut que les prix des logements évoluent de façon similaire, sur le long terme, que deux paramètres fondamentaux de l’économie que sont les loyers et les revenus. Le rapport entre les prix des logements, d’une part, et les loyers et les revenus, d’autre part, est ainsi souvent utilisé comme premier indicateur pour déterminer si les prix des logements sont décalés par rapport aux paramètres fondamentaux de l’économie.
Si l’on regarde les chiffres pour les pays de l’OCDE, le rapport reste largement au-dessus des moyennes historiques pour la majorité des pays. C’est vrai, par exemple, de l’Australie, de la Belgique, du Canada, de la Norvège et de la Suède.
Néanmoins, les informations sur les ratios prix des logements/loyers et prix des logements/revenus ne fournissent toutefois qu’une indication générale et globale de la valeur de marché des logements. Pour se faire une idée plus poussée de la valeur des logements, des renseignements supplémentaires sur, par exemple, la croissance du crédit, l’endettement des ménages, les caractéristiques des prêteurs et les méthodes de financement, sont nécessaires.
Le cycle du logement ayant des caractéristiques propres en fonction du pays concerné, il n’est donc pas possible d’établir un constat universel valable pour tous les pays.
