Selon de nouveaux travaux de recherche de l’OCDE, les secteurs de services sont un levier formidable pour stimuler la croissance et l’emploi dans le monde. En effet, ils comptent pour plus des 2/3 du PIB mondial et sont la première source d’emploi dans la majorité des grandes économies. Néanmoins, il est encore possible de réduire largement les obstacles juridiques et réglementaires aux échanges internationaux de services. En effet, leur part est largement inférieure à leur proportion dans l’économie en général.
Le nouvel Indice de restrictivité des échanges de services de l’OCDE (IRES), lancé lors de la Réunion annuelle du Conseil de l’OCDE au niveau des Ministres tenue les 6 et 7 mai derniers, donne un aperçu des restrictions qui pèsent sur les échanges de services.
L’Indice repose sur deux éléments clés. D’une part, une base de données qui recense les lois et réglementations ayant un impact sur les échanges de services dans l’ensemble des pays et secteurs couverts ; et d’autre part, une série d’indices composites qui quantifient, sur une échelle de 0 à 1, les restrictions recensées dans cinq grandes catégories.
La France a un indice IRES inférieur à la moyenne dans 16 secteurs sur 18,les deux exceptions étant le cinéma et l’enregistrement sonore. Les indices IRES sont les moins élevés dans les secteurs des télécoms, de la construction et du courrier. Les secteurs où l’indice IRES a les valeurs les plus élevées (mais restant tout de même en dessous de la moyenne) sont le transport aérien, les services de télévision et les services juridiques. Le profil de l’indice IRES suggère néanmoins que la France a des opportunités pour accroître l’efficacité de son économie en faisant de la réforme réglementaire une priorité pour accroître la compétitivité de ces secteurs de services et notamment en se concentrant sur les secteurs où l’indice IRES est plus élevé.
