Après une croissance irrégulière en 2013 (0,3%), le PIB réel devrait progresser pour atteindre environ 1,6% en 2015, ceci dans un contexte d’accélération des échanges mondiaux, d’amélioration des perspectives économiques dans la zone euro et de ralentissement de l’assainissement budgétaire. Le taux de chômage devrait, lui, diminuer marginalement et rester à un peu moins de 10 % de la population active (9,8%).
La réduction du déficit budgétaire a été plus limitée que prévu en 2013 (4,3%) et le rythme de l’assainissement ralentira davantage encore en 2014 (3,8%) et 2015 (3%). Malgré la nécessité de respecter rigoureusement cette nouvelle trajectoire d’ajustement structurel pour atteindre les objectifs budgétaires, il semblerait préférable de laisser les stabilisateurs automatiques jouer librement afin de ne pas compromettre la reprise. A cet égard, les réductions annoncées de l’impôt sur les sociétés et des cotisations sociales, qui viennent s’ajouter au crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) récemment introduit, devraient contribuer à promouvoir l’emploi et l’investissement et à stimuler la compétitivité des entreprises françaises, apportant ainsi un soutien à l’activité à court terme et au-delà. Ces mesures doivent toutefois être financées par d’importantes économies budgétaires, réalisées notamment en réduisant comme prévu les dépenses inefficientes (50 milliards d’euros d’économies dont 18 milliards d’euros de la part de l’Etat, 11 milliards d’euros sur les collectivités locales, 10 milliards d’euros sur l’assurance maladie, et 11 milliards d’euros sur les dépenses de protection sociale). Un renforcement de la capitalisation des banques d’importance systémique devraient également améliorer la résilience de l’économie face à des chocs financiers.