Le Plan d’Épargne Retraite Populaire, créé par la réforme Fillon des retraites du 23 août 2003 pour permettre aux particuliers de compenser la baisse déjà amorcée des pensions distribuées par les régimes de retraites publics (retraite de base et complémentaires), en se constituant un complément retraite, a vu le jour dans le paysage français de l’épargne dès le mois de mai 2004. 10 ans après, le PERP compte 2,2 millions de souscripteurs et un encours de 10,4 milliards d’euros. Avec près de 85 000 plans souscrits et une collecte positive de 1,2 milliard d’euros, 2013 a souri à ce produit, sans pour autant être une année exceptionnelle. Ce produit qui reste l’apanage d’une minorité de Français est encore méconnu du plus grand nombre comme l’a révélée l’enquête 2014 du Cercle des Epargnants. Le taux de notoriété du PERP n’est que de 21 % toutes catégories sociales confondues et atteint seulement le résultat de 44 % parmi les détenteurs de patrimoine. Le PERP est aujourd’hui davantage envisagé comme un instrument d’optimisation fiscale à une époque où les pouvoirs publics poursuivent la chasse aux niches fiscales. Une analyse détaillée des chiffres présentés par la FFSA met en effet en évidence une progression de l’encours moyen par plan de 18 % passant de 4000 euros fin 2012 à 4600 euros en décembre 2013.