Les femmes se distinguent des hommes par un degré plus élevé d’inquiétude tant individuelle que collective face à l’évolution de notre système de retraite. Les femmes mettent plus en avant que les hommes les retraites comme priorité en matière de financement des dépenses sociales ; 63 % contre 51 %. Les hommes sont plus préoccupés par le chômage et l’aide au logement. 75 % des femmes contre 59 % des hommes sont inquiets pour leur future retraite. Il n’y a que 13 % des femmes qui sont sur ce sujet confiantes contre 22 % des hommes. Le taux des très inquiètes est de 29 % quand 22 % se déclarent inquiets. L’écart entre les femmes et les hommes s’accroît d’année en année. En 2010, 67 % des femmes se déclaraient inquiètes contre 55 % des hommes. Plusieurs raisons expliquent cette différence de perception. La raison première est liée au niveau des pensions des femmes qui est nettement inférieur à celui des hommes ; en outre, les femmes gèrent au quotidien les budgets familiaux ; elles sont donc plus préoccupées par une éventuelle réduction des retraites. Enfin, cet écart peut également s’expliquer par l’avantage d’espérance de vie dont bénéficient les femmes (85 ans contre 78,7 ans). Cette inquiétude des femmes n’est pas compensée par un effort accru d’épargne. En raison de leur salaire plus faible, les femmes déclarent moins épargner que les hommes afin de préparer leur future retraite. 48 % le font contre 50 % des hommes. Néanmoins, elles essaient d’épargner un peu plus régulièrement que les hommes (17 % au lieu de 15 %).
