L’Astuce

Des bulles et des gratte-ciels

par | Jan 6, 2014 | Actualités

Souvent les pays qui construisent des tours colossales connaissent par la suite un krach boursier – et un professeur de la faculté de Ulm pense avoir démontré cette relation pour les Etats-Unis. En mai 2008 la ville de Dubaï aux Émirats arabes unis finissait de bâtir le plus haut gratte-ciel jamais construit – et connaissait en 2009 une explosion de sa bulle immobilière. Tous ces projets pharaoniques ont vidé les caisses de l’Etat et Dubaï a surpris ses créanciers en demandant un report du paiement de ses crédits. Depuis lors l’économie est repartie sur les chapeaux de roues et les grues continuent à tourner dans le soleil des Emirats.
On construit souvent les gratte-ciels en période de forte croissance, les entreprises ont besoin de bureaux, leur location devient de plus en plus rentable, et peu à peu une bulle immobilière se forme. Construire un gratte-ciel demande toutefois du temps et de l’argent. Des projets de grande envergure sont plutôt financés lorsque les gens sont optimistes et prêts à prendre des risques ainsi que lorsqu’il y a plus de liquidités sur le marché. La Chine par exemple, connaît aussi une formidable progression de son marché de capitaux et parallèlement, s’y construisent des tours gigantesques. Un exemple de plus de bulle immobilière serait-il envisageable dans cette économie, qui est à la fois une des plus dynamiques au monde, tout en étant aussi le plus grand créancier. Et le monde arabe n’est pas en reste.
Pendant ce temps là, en France, on ne construit pas de gratte-ciels : faudrait-il y voir un signe positif, de stabilité, pour les marchés…
 
 
 
Source – Süddeutsche Zeitung

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