La France devra en 2014 ramener son déficit de 4,1 à 3,6 % du PIB. Compte tenu des deux flèches de la politique budgétaire du Gouvernement, diminution des dépenses et augmentation des impôts, le pays risque donc de surfer avec la récession sauf si la croissance repart dans l’Europe du Sud et qu’elle s’affirme aux Etats-Unis, à moins qu’un nouveau délai de grâce soit concédé pour procéder à l’assainissement des comptes publics, ce qui est peu probable. Pour appliquer la règle d’or budgétaire européenne et revenir à un déficit structurel de 0,5 % en 2017, les dépenses publiques devront, selon de nombreux experts, diminuer de près de 5,3 % en quatre ans. Les contraintes budgétaires laissent peu de marge pour une réforme ambitieuse de la fiscalité sauf à opter pour une nouvelle augmentation du niveau des prélèvements obligatoires.