D’après une étude publiée par le Centre d’Observation Economique Coe-Rexecode, la France ne participe pas à l’amorce de reprise industrielle qui est à l’oeuvre en Europe. L’activité industrielle française subit une érosion continue depuis trois ans. Selon la note du Coe-Rexecode, « l’indice de la production industrielle recule de 2 % sur un an en septembre, son repli est de 1 % sur un an en zone euro. Dans l’ensemble de l’Union européenne, seules l’Italie, la Grèce et la Finlande connaissent un recul de l’activité industrielle un peu plus marqué que celui dont pâtit l’industrie en France. La production industrielle a même retrouvé une tendance à la hausse depuis le début de l’année en cours en Allemagne, mais aussi en Belgique, Autriche, ou encore au Royaume-Uni. Elle s’oriente également à la hausse depuis un niveau très bas en Espagne. »
Si le climat des affaires dans l’industrie avait eu tendance à s’améliorer au printemps et à l’été dernier en France, ces indices ne font au mieux que se stabiliser à un niveau inférieur à leur moyenne de long terme (chiffres Insee) quand ils ne refluent pas (enquête PMI). De plus, les prix à la production sont orientés à la baisse à la fois pour les ventes sur le marché intérieur comme sur les marchés à l’exportation, tendance qui devra être surveillée à l’avenir. A contrario, le climat des affaires dans l’industrie « poursuit son amélioration dans l’ensemble de la zone euro et singulièrement en Allemagne. »
Par ailleurs, la part des exportations françaises de produits industriels dans les exportations européennes paraît stabilisée sur un point bas, et il semble encore trop tôt pour tirer des conclusions de cette stabilisation. Du côté des nouvelles plus positives : « Le montant de l’excédent brut d’exploitation réalisé par l’industrie progresse au 2° trimestre 2013. Il reste toutefois à un niveau inférieur de 23% à celui observé avant la crise » et « Le CICE permet de maîtriser à court terme la dérive des coûts salariaux. Parmi les principaux pays européens, la France connaît la plus faible hausse du coût de l’heure de travail dans l’industrie ».
Lire la note sur le site de Coe-Rexecode