Bruxelles et la Banque Centrale Européennes craignent des tendances déflationnistes en Europe actuellement. Mais comment et à quelle vitesse les prix s’ajustent-ils dans la réalité ? Ce sont les questions que des économistes de l’Insee se sont posées et leur étude tente « d’éclairer la dynamique d’inflation » sur la période 2003-2011, c’est-à-dire en incluant aussi la dernière période de crise. Chaque mois, en moyenne, environ 17% des prix sont changés sur la période 2003-2011. Cette tendance en France est relativement stable, les études précédentes portant sur la période 1994-2003 indiquant les mêmes chiffres. A titre de comparaison, sur cette dernière période aux Etats-Unis, la fréquence mensuelle des changements de prix s’élevait à 26,5%. La taille moyenne des hausses de prix est à +9,2 % et à la baisse, cette variation est proche de -10 %. Un dixième seulement des changements de prix sont des « petits changements », inférieurs à 1%. Les économistes constatent : « Les soldes et promotions jouent un rôle important mais moindre qu’aux Etats-Unis : 17 % des changements de prix en France sont liés aux soldes et aux promotions contre 30 % aux Etats-Unis », et « une part important des changements de prix a lieu à l’occasion de remplacements de produits ». Il existe par ailleurs une très grande hétérogénéité sectorielle concernant les variations de prix. Sans surprise, le secteur de l’énergie connaît une fréquence de changements de prix à la hausse d’environ 47% et d’une fréquence de 30% à la baisse. Les services sont le secteur où il y a le moins de changements de prix : environ 7% des prix sont changés mensuellement.
Lire l’ensemble de l’étude sur le site de l’Insee