A l’image de la cure d’austérité concernant les budgets de tous les Etats européens, le budget européen 2014 voté dans la nuit de lundi à mardi s’élèvera à 135 milliards d’euros, en recul de 9.3% par rapport à 2013, et qui correspond à environ 1 % du PIB de l’UE28. Le Parlement européen, qui demandait 136.1 milliards d’euros fin octobre, a du composer. L’accord doit être encore formellement avalisé les 19 et 20 novembre prochains par les ministres et les eurodéputés, en même temps que le budget pluri-annuel de l’Union pour la période 2014-2020. Cet accord sur le budget 2014, conclu après plus de 16 heures de négociations comporte une enveloppe de 3,9 milliards d’euros pour soutenir les créations d’emplois, la formation et l’apprentissage en faveur des 19 millions de jeunes Européens au chômage ; et les dirigeants des 28 pays européens se retrouvent ce mardi à Paris pour une réunion consacrée à ce sujet. Environ deux tiers des dépenses de l’UE iront dans les subventions agricoles et des investissements tels que le développement des infrastructures routières dans les pays du centre et de l’est du continent. 62,4 millions iront aux dépenses de « croissance intelligente et inclusive », des fonds destinés notamment à financer les infrastructures de transport et les aides aux PME. Par ailleurs à la demande de l’Italie et suite aux drames de Lampedusa, il a été décidé de « renforcer les fonds » allant au contrôle de l’immigration et à l’Agence de surveillance des frontières européennes Frontex. La France et l’Allemagne, qui sont contributeurs nets au budget de l’UE, ont fait part par ailleurs de leur volonté de ne pas « signer de chèque en blanc » et travaillent à y chercher une solution.