Pour lutter contre le chômage et améliorer la compétitivité de l’économie, la formation joue un rôle clef. La France a longtemps pâti d’un système de formation peu efficient et coûteux. L’INSEE vient d’établir une note sur le sujet assez instructive. Ainsi, selon l’organisme statistique, en France métropolitaine, en 2012, plus d’une personne sur deux âgée de 18 à 64 ans a suivi au moins une formation dans l’année, que ce soit dans un but personnel ou professionnel.
Sans surprise, l’accès à la formation diminue avec l’âge. Même lorsqu’ils sont encore en activité, les seniors suivent moins de formations our raisons professionnelles que les plus jeunes ; il en est de même pour les chômeurs par rapport aux personnes en emploi, mais leurs formations sont cependant plus longues.
LA formation ne corrige pas malheureusement les inégalités. La formation profite également davantage aux cadres et aux personnes qui travaillent dans de grands établissements. Le taux d’accès des adultes à la formation augmente avec leur niveau de diplôme. Les responsabilités familiales et le coût sont les principaux obstacles évoqués lorsque les personnes déclarent avoir renoncé à une formation. Et pour celles qui n’aspirent pas à en suivre, il peut s’agir d’une forme d’autocensure, liée à ce type de difficultés, de même qu’au sentiment de ne pas être au niveau.