La Banque de France publie aujourd’hui le chiffre de la balance des paiements courants qui s’élève à – 3,1 milliards en août après – 3,3 milliards en juillet, un léger recul imputable à une baisse des importations dans un contexte de croissance atone. Par ailleurs, indépendamment du contexte économique, « le mois d’août est un mois où les flux financiers entre la France et l’étranger sont faibles. » La balance des paiements courants, appelée aussi balance courante, est le solde des flux monétaires d’un pays résultant des échanges internationaux de bien et de services – la balance commerciale, à laquelle on ajoute les revenus et les transferts courants, c’est à dire les flux financiers que les résidents d’un pays dans leur ensemble (particuliers, entreprises ou État) entretiennent avec ceux du reste du monde.
Par ailleurs, d’après les chiffres de la Banque de France, en 2012, « le solde des transactions courantes de la France enregistre un déficit de 44,4 milliards d’euros, soit 2,2 % du PIB, contre 35 milliards ( 1,8 %) en 2011.
Principale composante des transactions courantes, les échanges de biens et services affichent une dégradation moins marquée qu’en 2011 ( – 38 milliards en 2012 après – 45 milliards en 2011), mais restent négatifs. Exprimée en pourcentage du PIB, cette amélioration est ténue ( 0.4% de point de PIB), d’autant qu’elle est observée dans un contexte de stabilisation du prix de l’énergie.
Seconde composante des transactions courantes par ordre d’importance, le solde des revenus est affecté par la baisse du rendement des investissements en actions et en obligations étrangères.
Du fait du déficit des transactions courantes, le patrimoine net national, ou « position extérieure », se réduit. La position extérieure est débitrice de 430 milliards en valeur de marché à fin 2012 (soit 21.1% du PIB). Elle est financée majoritairement par des émissions obligataires à long terme. »
A titre de comparaison, l’Allemagne en 2011 affichait une balance des paiements courants positive à près de 148 milliards d’euros (source Eurostat). La France, à l’inverse de l’Allemagne, est donc débitrice vis à vis du reste du monde, sur l’année 2012 et le sera de nouveau en 2013.
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