Pour la dernière séance du COR, consacrée le 28 mai dernier à la thématique « Les Français et la retraite : résultats d’enquêtes récentes », la Direction des retraites et des solidarités et la Caisse des dépôts et consignations ont complété l’enquête présentée fin 2012 lors du Forum Retraite en s’intéressant cette fois ci aux inquiétudes, souhaits et anticipations des Français sur les réformes à venir.
Cette étude qui s’intéresse particulièrement aux écarts de perceptions en jeunes et seniors d’une part et actifs et retraités d’autres part démontre que les principales différences résident davantage dans la situation des individus au regard de l’emploi (actif/retraités) que sur l’âge des sondés. Toutefois l’enquête révèle une différence selon que la question porte sur l’inquiétude au regard de l’avenir du système ou sur l’évolution des droits personnels des Français. Ainsi le niveau d’inquiétude général vis-à-vis du système reste stable durant l’ensemble de la vie active quand les incertitudes relatives au montant de la pension diminuent à partir de la seconde partie de carrière. Cette évolution s’explique d’une part par une plus grande visibilité sur ses droits à pension au fur et à mesure que les actifs se rapprochent de la retraite et d’autre part par une plus meilleure connaissance de sa situation familiale, professionnelle et patrimoniale.
L’enquête de la Caisse des dépôts revient par ailleurs sur les souhaits et anticipations de réformes. D’après les résultats de l’étude les Français, attachés au système actuel, semblent privilégier des ajustements paramétriques. Favorable à un allongement de la durée d’activité et/ou une élévation de l’âge légal de départ les Français semblent prêts aller au delà des pistes avancées par le Gouvernement et préconisées par le Rapport Moreau. Ils sont par ailleurs plus de 75 % (toutes classes d’âges confondues) à anticiper une hausse des cotisations quand ils ne sont que 62 % à s’attendre à un nouveau recul de l’âge légal de départ à la retraite avant leur liquidation de leurs droits.
Ainsi cette étude confirme la dernière enquête du Cercle des Épargnants qui mettaient déjà en évidence le fait que les Français ont intégré le fait qu’ils devront travailler plus longtemps. En revanche, percevant une éventuelle hausse des cotisations comme une augmentation des prélèvements obligatoire ils redoutent ( au même titre que la baisse des pensions) une diminution de leur pouvoir d’achat à la retraite et se déclarent prêt à supporter une telle hausse que si elle est complétée de contrepartie telle qu’une hausse du niveau des pensions.
Consulter l’étude de la caisse des dépôts et consignations