La publication « Etudes & Résultats » a consacré un numéro complet à la santé des femmes. A travers une comparaison de la santé des hommes et des femmes, le département de recherche du ministère de la santé tend à déterminer les facteurs biologiques et sociaux qui expliquent les écarts constatés entre les deux sexes.
L’étude rappelle que l’espérance de vie plus élevée des françaises que celle des hommes n’est pas spécifique à notre pays bien qu’en France cet écart soit ancien et particulièrement marqué.
Avec un écart de 6,4 ans enregistré en 2012, les auteurs de l’étude mettent par ailleurs en exergue un rapprochement entre les deux sexes qui s’explique à la fois par un rattrapage des hommes grâce à des comportements plus bénéfiques pour leur santé et au contraire une stagnation voire une aggravation des pratiques observées chez les femmes. De fait si près de 26% des femmes de 15 à 75 ans contre 32 % des hommes en 2008, la prévalence au tabagisme a été divisée par deux en quarante ans pour les hommes quand celle des femmes est restée stable.
D’après la DREES le nombre d’années de vie en bonne santé sans incapacité est de 5,5 ans pour les deux sexes. En revanche, et assez logiquement, les femmes vivent un plus grands nombre d’années avec des incapacités. De plus ces années d’incapacités sont plus fréquemment vécues en situation d’isolement du fait d’une proportion moindre de femmes seules de plus de 50 ans qui se remettent en couple et de la mortalité plus élevée des hommes.
Outre la comparaison hommes/femmes, l’étude s’intéresse par ailleurs aux disparités existantes entre les femmes et mettent en évidence que les inégalités de santé suivent généralement la hiérarchie sociale aussi bien en matière d’espérance de vie (bien que les écarts soient moins importants que ceux constatés entre hommes et femmes), d’obésité ou de recours aux actes de préventions (ex: dépistage des cancers).