Le rapport Berger/ Lefebvre sur l’épargne longue devrait cette semaine voir le jour après des semaines d’attente, de supputations… Au départ, les deux députés devaient refonder l’épargne française. Après de multiples échanges avec Bercy et les professionnels, le retour au pragmatisme est de rigueur. Certes, il est fort possible que la présentation du rapport le 27 mars donne lieu à quelques propositions iconoclastes. Mais, le Gouvernement n’a guère l’envi d’ouvrir un front avec les épargnants français et tout particulièrement avec les titulaires d’assurance-vie qui représentent plus de 42 % des ménages français. En outre, au moment où l’épargnant chypriote tremble, il serait dangereux de déstabiliser le paysage de l’épargne français qui digère les augmentations d’impôts décidées en 2012 et qui doit faire face à la baisse des rendements imposée par les Etats endettés.
Le rapport pourrait faire flop. Les auteurs proposeraient un nouveau type de contrats d’assurance-vie plus axée sur le financement des entreprises et particulièrement des PME. Compte tenu des échecs des contrats DSK et NSK, il est fort à parier que cette proposition n’emballe pas les foules.