Dans le cadre d’une étude que l »OCDE vient de présenter à Pierre Moscovici, l’organisation internationale appelle la France à s’attaquer aux différentes lourdeurs du système français qui entravent le retour de la croissance et de l’emploi.
Considérant que la crise liée tout à la fois à la récession mondiale et l’instabilité de la zone euro, a plutôt été bien gérée, l’OCDE table pour un retour progressif de l’activité dans les années à venir et une stabilisation du chômage d’ici la fin de l’année 2013. Pour autant, l’OCDE alerte le ministre français de l’Économie et des Finances sur la nécessite pour la France de s’armer pour relever les défis du long terme constatant notamment que le la croissance du PIB par habitant a été l’une des plus faible de la zone OCDE depuis plus de 20 ans.
Il appartient donc aux pouvoirs publics de mettre en oeuvre une série de réformes d’envergures en vue de donner davantage de souplesse aux entreprises, de renforcer la concurrence dans le secteur des services et de rationaliser les politiques du logement dont le coût croissant tend à gréver le pouvoir d’achat des français.
L’OCDE rappelant que les dépenses publiques restent très élevées en pourcentage de PIB, juge indispensable de poursuivre l’effort d’assainissement de nos finances publiques. La réalisation de cet objectif passerait, d’après les auteurs de l’étude par une simplification des structures administratives infra-nationales dont le mode de financement doit par ailleurs être repensé et l’introduction de réformes courageuses pour résoudre le problème récurrent du financement des retraites et de la santé. En matière de retraite, l’OCDE fait clairement le choix d’une réforme systémique et préconise la mise en oeuvre d’un régime universel de retraite par points ou en comptes notionnels.
L’étude dédiée à la situation économique de la France revient par ailleurs sur les limites du système de prélèvements jugé complexe et critiqué pour son instabilité. En cause l’étroitesse de la base d’imposition et la multiplicité des dispositifs fiscaux. L’OCDE appelle ainsi de ses voeux une simplication profonde et une harmonisation la fiscalité et notamment la fiscalité de l’épargne aujourd’hui très variable d’une catégorie d’actifs à l’autre.
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