D’après une étude de la DARES la France comptait en 2011, 4 millions d’immigrés âgés de 15 à 64 ans résident en France métropolitaine, soit 10 % de la population en âge de travailler. 30 % d’entre eux sont nés dans un pays de l’Union européenne (UE), 31 % au Maghreb, 15 % en Afrique subsaharienne, et 24 % dans un pays européen hors UE ou sur un autre continent que l’Afrique.
La part des immigrés dans la population en âge de travailler a augmenté entre 2003 et 2011 :+1,4 point, après +0,9 point entre 1995 et 2002. L’augmentation de la proportion des immigrés dans la population des 15-64 ans a concerné l’ensemble des groupes d’origine hors immigrés issus de l’Union européenne dont la part est resté stable.
Par ailleurs, la population des immigrés en âge de travailler compte moins de jeunes, mais plus de personnes d’âges intermédiaires que les non immigrés (respectivement 19 % contre 29 % de 15-29 ans et 62 % contre 51 %de 30-54 ans en 2011), tandis que la part des seniors est la même (20 %)
D’après les éléments de l’étude, la participation des immigrés au marchés du travail (personnes en activité et au chômage) varie selon le sexe. Ainsi, si le niveau de participation est comparable entre hommes immigrés (78,5 %) et non immigrés (74,4%), il est nettement plus faible chez les femmes immigrées (58,7% contre 67% pour les non immigrées) bien que ce dernier soit en progression.
Le taux varie fortement selon le pays d’origine des immigrés. Ainsi pour les femmes le taux d’activité des immigrées (toutes origines confondues) est, toujours en 2011, inférieur de 8 points à celui des non immigrées mais l’écart est beaucoup plus importants entre les femmes originaires du Maghreb (- 20 points par rapport aux non immigrés) ou de Turquie, il est équivalent pour les femmes issues de l’Union Européenne (+1 point) voire très supérieur pour les immigrées portugaises.
Les chercheurs de la DARES constatent par ailleurs que l’écart en terme de taux de chômage avec les non immigrés est plus important lorsque les immigrés sont nés hors Union Européenne. En 2011, le taux de chômage des immigrés originaires du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne approche 23 % contre 8,5 % pour les non immigrés.
Dans chacun de ces 15 pays, le taux de chômage des non natifs extra communautaires est nettement plus élevé que celui des natifs.
Consulter l’étude de la DARES
