Le rapport bimestriel de la Banque des règlements internationaux publié en septembre revient sur les perspectives de croissance mondiale, les incertitudes qui pèsent toujours sur la zone euro et leur incidences sur le marché obligataire et sur le marché actions. Il révèle un regain d’intérêt des obligations d’entreprise et des actions de la part des investisseurs ces derniers boudant les obligations d’Etat en raison de leur faible rendement.
Les données macroéconomiques publiées au deuxième trimestre confirment le ralentissement de la croissance mondiale avec 0,7% au Royaume-Uni, 0,4 % aux Etats-Unis et 0,3% au Japon. Un ralentissement, renforcé en cela par la persistance de la crise des dettes souveraines dans la zone euro.
Cette faiblesse des perspectives de croissance a conduit les banques centrales à réagir en abaissant leur taux directeur tant dans les économies dites avancées que dans les pays émergents à l’instar de l’Afrique du Sud, le Brésil et la Colombie. Des décisions accentuées au niveau national avec des réallocations au sein des portefeuilles, motivées par les problèmes de risque souverain dans la zone euro.
Ces séries de mesures ont fait chuter les rendements des titres d’Etat à court terme y compris pour les Etats européens les mieux notés à l’instar des Pays-Bas ou de la Finlande. Les rendements de certaines obligations d’Etats à long terme ont également été impacté, les rendements des obligations d’Etats américaine à 10 ans ayant ateints leur niveau le plus faible depuis 200 ans.
En quête de placements raisonnablement sûr offrant un rendement supérieur, les investisseurs se sont davantage portés sur les entreprises, les fonds obligataires spécialisés et les fonds obligataires axés sur les économies émergentes.