La France, avec 2 enfants par femme bénéfice d’un des taux de fécondité les plus élevés au sein de l’Union Européenne. Ce positionnement s’explique notamment par une politique en faveur des familles très développée qui s’illustre notamment à travers la mise en place de nombreux dispositifs adossés au régime général d’assurance vieillesse telles que la majoration de durée d’assurance (MDA), la bonfication de pension des parents de 3 enfants ou plus et l’AVPF.
Dans le dernier numéro de la revue Cadrage, la CNAV s’intéresse à l’impact des politiques familiales sur le calcul des retraites et plus particulièrement à la montée en puissance de l’AVPF auprès des cotisantes du régime général.
L’AVPF est un dispositif qui permet la prise en charge par la caisse d’allocation familiales des cotisations retraites des assurés (quel que soit leur sexe) qui interrompent partiellement ou totalement leur activité pour s’occuper de leur enfants. Dispositif mis en place en 1972, il ne visait initialement que les mères de familles qui avaient à charge un enfant de moins de 3 ans ou au moins 4 enfants et était versé aux foyers modestes. Du fait de l’extension et de l’assouplissement progressif du dispositif ce dernier bénéficie à près d’une cotisante sur 2 partie à la retraite en 2010. Le taux de couverture a progressé de 12 points en 10 (entre la génération 1945 et la génération 1955).
Il a permis à ces femmes de valider en moyenne 30 trimestre au cours de leur carrière, permettant ainsi aux bénéficiaires du dispositif d’abaisser l’âge de départ à la retraite et d’améliorer la pension de base de façon non négligeable même s’il a également une incidence sur le salaire annuel moyen (SAM).