Le Centre des Liaisons Européennes et Internationales de Sécurité Sociale (CLEISS) revient sur les principales mesures de la réforme italienne entrée en vigueur le 1er janvier dernier.
Outre le recul de l’âge de la retraite, porté à 66 ans pour les travailleurs du secteur public, du strecteur privé et des non-salariés afin de tenir compte des gains d’espérance de vie, la réforme prévoit par ailleurs de supprimer les disparités entre hommes et femmes en matière de pensions de vieillesse à travers notamment un relèvement progressif de l’âge de départ à la retraite des femmes pour atteindre 66 ans en 2018.
Sur le modèle des réformes engagées par ses Etats voisins, l’Italie prévoit par ailleurs de durcir le dispositif de retraite anticipée en rallongeant la période de cotisation requise pour pouvoir bénéficier du dispositif. Ainsi en 2012, les femmes désireuses de partir à la retraite plus tôt devront justifier d’une période de cotisation de 41 ans et 1 mois et les hommes de 42 ans et 1 mois (contre 40 ans pour l’ensemble aujourd’hui). Ce rallongement s’accompagne par ailleurs de mesures dissuasives sous forme de réduction de points pour les travailleurs souhaitant prendre leur retraite avant 62 ans.
L’Italie qui a engagé sa première réforme des retraite en 1995 à travers le passage d’un système à prestations définies vers un dispositif à cotisations définies avec l’introduction du régime de comptes notionnels, prévoyait initialement une application du nouveau dispositif qu’aux actifs justifiant de périodes de cotisation postérieures au 1er janvier 1996 date d’entrée en vigueur de la réforme. A partir du 1er janvier 2012, le calcul des pensions se fera au prorata des cotisations versées à chacun des systèmes.