Avec l’extension de la crise des dettes publiques et bancaires à l’Espagne et à l’Italie où les taux atteignent désormais 6 %, l’Europe a franchi un palier dans l’escalier de la crise qui la hante depuis plus de deux ans. Le sommet européen de fin juin sera important car il faudra prendre de nouvelles mesures pour endiguer la suspicion de faiblesse de la zone euro. Il faut savoir qu’il faudra trouver 920 milliards d’euros, afin de faire face aux besoins de financements cumulés des Etats espagnol et italien d’ici 2014. Or cette somme dépasse la capacité résiduelle de prêt des fonds de soutien européens FESF et MES.
Pour éviter une amplification des tensions obligataires sur ces pays, une nouvelle dotation de ces fonds apparaît incontournable. Le Sommet devra également avancer sur la mise en place d’une union bancaire qui permettrait la recapitalisation directe des établissements financiers par les fonds de secours européens.