Aujourd’hui, au mini-sommet de Rome, Angela Merkel, François Hollande, Mario Monti et Mariano Rajoy se sont accordés sur l’importance d’une relance économique et d’une solidarité européenne.
Ils souhaitent la création d’un « paquet pour la relance » à hauteur de 1% du PIB (équivalent à 130 milliards d’euros) et un effort en matière de cohésion afin de résister à la crise marquant le début de la décennie.
Jean-Paul Fitoussi, ancien président de l’OFCE et membre du conseil scientifique du Cercle, partage l’idée d’une nécessaire relance économique et solidarité entre les Etats membres.
Selon lui, favoriser la croissance est indispensable et passe par la BCE. Cependant, il faudrait qu’elle prête directement aux Etats et non aux banques pour sortir du paradoxe actuel. En effet, la BCE s’adresse aux banques et ces dernières, en achetant la dette publique affaiblissent leurs bilans.
Une cohésion entre les Etats est également centrale si l’Europe veut survivre à cette crise. Abandonner l’euro, quitter la zone est stupide. Il estime qu’il faut assouplir les conditions imposées à la Grèce en lui laissant un délai supplémentaire pour redresser ses finances publiques.
Pour avancer, des changements structurels s’imposent. L’Europe, ne disposant pas du temps nécessaire à ces réformes, peut éteindre l’incendie en utilisant la BCE et débloquant des financements pour soutenir la croissance.
