Si le rôle des aidants est reconnu comme primordial dans l’ensemble des pays européens, la politique spécifique « d’aide aux aidants » était très variable selon les pays. A travers une étude autour de six pays européens que sont, l’Allemagne, l’Angleterre la France, l’Italie, les Pays-Bas et la Suède l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (IRDES) a essayé de dessiner les grandes lignes des différentes politiques menées afin d’alimenter la réflexion des politiques à mettre en oeuvre en France en la matière.
A l’origine, deux grands groupes de pays se distinguaient, un premier groupe constitué des pays scandinaves et des Pays-Bas où l’aide « informelle » venait en complément à l’aide professionnelle quand dans les autres pays (France, Angleterre et Allemagne) l’aide c’est l’aide « informelle » de nature privée qui primait. Ainsi dans les pays du premier groupe l’accès des personnes âgées aux aides relève depuis les années 60 du système de protection sociale, lié à des droits constitués dans le cadre de sa vie professionnelle, et c’est davantage la solidarité intergénérationnelle familiale qui primerait dans les pays du second groupe.
Toutefois, en raison de la prise de conscience croissante du vieillissement de la population et dans un contexte de crise financière et économique, l’Etat providence s’est avéré impuissant pour faire face seul à cette problématique. De plus, la prévalence du maintien à domicile a fortement accrue la part de l’aide informelle dans un contexte familiale plus complexe ( moins d’enfants, promotion du travail feminin, éclatement du noyau familiale…). Ainsi si l’étude met l’accent sur la nécessité de soutenir les aidants elle fait une distinction nette entre les mesures visant uniquement les aidants de celles visant à la fois les aidants et les aidés.
Au terme de ces retours d’expérience, les chercheurs de l’IDRES se sont particulièrement arrêtés sur la nécessité d’accompagner les politiques destinées aux personnes âgées par des mesures destinées aux aidants. Cet appui doit donc prendre en compte leur situation personnel et doit être plus largement considéré aux travers des politiques fmailiales de l’emploi, du logement… Cette prise de conscience doit par ailleurs dépasser le champs de la sphère publique et faire partie intégrante des politiques sociales engagées au sein des entreprises afin notamment de mieux concilier aide et travail.
Consulter l’étude détaillée de l’IRDES