Ce mardi 22 mai, à Bercy, maître Jacques Barthélémy a ouvert une séance, clôturant le séminaire Politiques de l’emploi – Interactions de l’économique et du juridique, intitulée : « Participation, Intéressement, Epargne Salariale, prime de partage des profits ; beaucoup d’instruments mais quels objectifs ? », accompagné d’intervenants mettant l’accent sur les angles économique, managérial et social de ce thème.
Cette séance visait à mettre en regard la panoplie des dispositifs existants et des objectifs poursuivis. Ces derniers sont multiples et paraissent tantôt coordonnés, tantôt contradictoires : meilleur partage du profit, flexibilité des salaires, développement d’un actionnariat salarié, constitution d’un complément épargne retraite, …
La mise en place de ces dispositifs semble bénéfique aux salariés comme aux entreprises.
D’une part, ils entraînent un partage du profit par la création d’un actionnariat salarial. Ce partage a un effet incitatif car les salariés ont à gagner d’une augmentation de la production et ont un véritable sentiment d’appartenance. In fine, cela permet l’atténuation, voire la disparition du conflit actionnaire/salarié qui est néfaste à la productivité d’une entreprise et une limitation du turn-over par la fidélisation des travailleurs.
D’autre part, ils représentent un soutien et une orientation à l’épargne des ménages. Cette possibilité d’épargner leur permet de se protéger face aux aléas futurs, financer des projets immobiliers, et de préparer la retraite.
Cependant, le contexte de crise rend les effets de ces dispositifs peu visibles.
Le système est à rebâtir autour du salarié (reconnaissance de l’effort, amélioration de ses compétences, …) et de l’entreprise (investissement dans l’humain, augmentation de la productivité, …) et à rationaliser (un instrument par objectif, cohérence entre objectifs, risques et incitation, …)