Une étude de l’INSEE examinée par le COR dans le cadre de sa dernière réunion portant sur le thème « Parcours de vie, activité professionnelle et retraite », revient en détail sur l’évolution de l’espérance de vie au cours des deux dernières décennies.
Ainsi, entre 1990 et 2010, l’espérance de vie a augmenté de manière significative avec + 3,8 ans pour les femmes et + 5,4 ans pour les hommes.
La diminution de l’écart de progression entre les deux sexes s’expliquerait par la diminution des accidents autour de 20 ans au sein de population masculine et le ralentissement de la progression de l’espérance de vie des femmes.
A partir de 60 ans, l’augmentation de l’espérance de vie est de même ampleur chez les hommes et les femmes mais inégalitaire selon les milieux sociaux.
Les informations relatives à la progression de l’espérance de vie sont par ailleurs rapprochées des comportements sociaux et sociétaux. Si la jeune génération quitte plus tôt le foyer familial pour poursuivre ses études, les étapes de la vie familiale interviennent plus tardivement. L’augmentation des études entraîne une mise en couple et la naissance d’un premier enfant à un âge plus tardif (30 ans pour les femmes et 33 pour les hommes). Désormais, la stabilité professionnelle semble préalable à la vie en couple.
L’étude conclut sur le fait que les Français vivent plus longtemps seuls et les familles sont plus fragiles du fait de la progression du nombre de divorces, de couples monoparentaux ou de familles recomposées.
Ces constats nous rappellent que les défis du vieillissement et de la dépendance sont devant nous et qu’il est indispensable d’anticiper dès que possible, avant la cessation d’activité, nos besoins futurs.