Le bilan de la BCE a franchi le seuil des 3000 milliards d’euros soit le tiers du PIB de la zone. Il a doublé depuis le 15 septembre 2008, date de la faillite de Lehman Brothers. Ce processus est également constaté aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. La différence provient qu’il est pour la zone euro plus subi que voulu. Les achats d’obligations d’Etat de la BCE demeurent limités, 317 milliards d’euros soit 2,6 % du stock de dette publique de la zone contre 22 % au Royaume-Uni. Ce sont les créances de la BCE qui ont augmenté avec les deux opérations de décembre 2011 et de février 2012. Ces créances s’élèvent à plus de 1100 milliards d’euros. 70 % de ces prêts profitent aux pays en difficulté : la Grèce, le Portugal, l’Espagne et le Portugal. La Bundesbank a ainsi en stock 547 milliards d’euros de créances sur les pays de la périphérie qu’il faut mettre en parallèle avec les excédents cumulés depuis 10 ans par l’Allemagne sur ses partenaires, 650 milliards d’euros.