Le Gouvernement, sur la recommandation du gouverneur de la Banque de France, a décidé de maintenir le taux du livret A à 2,25%. Cette décision déroge à la règle mathématique, fondée sur les taux de marché et l’inflation, qui permet de déterminer le niveau de rémunération du produit. En effet, avec une inflation établie à 2,5% l’an (hors tabac) le taux du livret A aurait du être relevé à 2,75% au 1er février.
Dans un communiqué publié ce jour, par Christian Noyer, invoque des circonstances exceptionnelles qui justifieraient une dérogation à l’application stricte de la réglementation. Il considère que l’inflation « devrait diminuer de façon significative dans les prochains mois » et qu’en outre les taux de marché sont restés bas en décembre 2011. C’est donc pour éviter « une volatilité excessive du taux du livret A » qui a déjà connu 3 hausses successives en 18 mois que le maintien du taux du livret A à 2,25 % a été préconisé.
Le maintien du taux du Livret A se justifie par la nécessité de respecter la hiérarchie entre taux courts et taux longs. Son relèvement aurait pénalisé l’épargne longue. En outre, il aurait encouragé les Français à épargner quand aujourd’hui le soutien à la consommation est nécessaire pour endiguer les risques de récession. Enfin, il ne faut as oublier que les ressources du Livret A finance le logement social. Le renchérissement de la collecte du Livret A génère des surcoûts pour le logement social.