L’Europe et plus généralement les vieux pays industrialisés sont confrontés à une crise systémique de grande ampleur depuis 2008. Cette crise née d’un krach bancaire dépasse de loin la sphère financière car elle est liée à une réduction des gains de productivité réels. L’augmentation des prix des matières premières et de l’énergie, en 2008 comme en 2011, ont cassé la croissance. Il y a une incapacité à surmonter le goulet énergétique d’autant plus que les gains de productivité importés (via les importations des pays émergents) sont arrivés à leur terme. De même, le recours à l’endettement pour doper la croissance est également devenu impossible compte tenu des niveaux d’endettement.
Les vieux pays industrialisés ont connu une période sans précédent de croissance de 1948 à 1973 qui a repris avec le conter-choc pétrolier en 1986 pour s’étioler dans les années 2000. La mondialisation a fait croire qu’il était possible de poursuivre l’expansion née après la seconde guerre mondiale. Cette mondialisation est un rattrapage de la part de pays qui pour des raisons politiques et économiques n’avaient pas pu profiter de l’expansion durant les 30 Glorieuses.
Pour certains experts, les vieux pays industrialisés seraient confrontés à la fin d’un cycle de Kondratieff. Il faut espérer que la vision de Schumpeter l’emporte avec un retour des investissements porteurs de croissance.
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