La dette publique japonaise dépasse désormais aisément les 200 % du PIB sans qu’une crise financière menace l’archipel nippon. Ce miracle résulte tout à la fois de la très forte épargne des Japonais, des excédents de la balance des paiements courants qui génère des entrées de capitaux et de la nature de la dette publique. en effet, la dépendance extérieure japonaise est très faible. La détention de la dette par des Non-Résidents est inférieur à 10 % contre 70 % en France. Ce sont les compagnies d’assurances, les banques et les collectivités publiques japonaises qui possèdent une part non négligeable de la dette avec les particuliers. L’Etat japonais est par ailleurs détenteur d’un patrimoine estimé à plus de 80 % du PIB à travers des participations.
De ce fait, le Japon même si sa note est AA- par Standard and Poors, peut continuer à emprunter à un taux de 1 % soit le taux le plus faible au monde. par ailleurs, la Banque centrale japonaise pratique des opérations de quantitative easing pour soutenir l’activité et rachète de la dette contre de l’émission de liquidités.
Cet exemple qui n’en est pas un et pourrait déboucher à terme sur un krach financier au Japon. Certes, le vieillissement de la population et l’importance des réserves accumulées durant les belles décennies permettent de faire illusion mais pour combien de temps…