Dans le quotidien « Le Monde » en date du du dimanche 10 janvier 2010, Pierre Antoine Delhommais dans une chronique intitulée « la France a peur, la France épargne » explique les facteurs contribuant à l’augmentation du taux d’épargne en France comme dans les autres pays industrialisés. Depuis le début de la crise, le taux d’épargne des ménages est passé de 15 à 17 % du revenu disponible brut. Aux Etats-Unis, il est passé de 0 à 7 % soit son niveau le plus élevé depuis 15 ans. Au Royaume-Uni, il est passé d’un taux négatif à 6 points.
Pierre Antoine Delhommais met en avant pour expliquer cette évolution la peur du chômage, le souhait des épargnants de se constituer un volant supplémentaire d’épargne de précaution mais aussi selon l’effet Ricardo-Barro, les citoyens épargneraient pour se prémunir des prochaines hausses d’impôt occasionnées par l’envolée de l’endettement public. Il est, en effet, constaté un lien positif entre le taux d’épargne et le taux d’endettement public.
Il y a également un autre point à mette en avant c’est que le taux d’épargne des ménages intègre le remboursement des emprunts (hors paiement des intérêts. Or, tout particulièrement en France, du fait du coût des logements, la part de ces remboursements a tendance à progresser et contribue donc à l’augmentation du taux d’épargne. La stabilisation des prix de l’immobilier oblige, en outre, les particuliers à recourir plus fortement à l’emprunt pour acquérir leur logement.