Les marchés ne savent plus très bien sur quel pied danser. La prudence reste de mise sur les principales places financières, et cela risque de durer tant que les incertitudes sur la reprise ne seront pas totalement levées. La croissance du PIB américain au titre du troisième trimestre, dopée par des mesures incitatives momentanées telles que la prime à la casse, a rassuré les investisseurs, mais l’embellie a été de courte durée. Les autres indicateurs conjoncturels publiés tout au long de la semaine traduisent une stagnation de la situation et ont rappelé que la sortie de crise serait probablement longue. Outre-Atlantique, le moral des ménages fléchit, les ventes de logements neufs
se replient, et le chômage continue de croître, faisant peser de nombreux risques sur la consommation, moteur de la croissance. Une situation fébrile alimentée par le bal des publications trimestrielles, qui bat son plein actuellement. Les performances des sociétés réservent finalement moins de bonnes surprises qu’au deuxième trimestre. Autre
facteur d’incertitude, l’attitude de la Réserve Fédérale qui, en réduisant ses interventions non conventionnelles, c’est à dire en cessant d’acheter des obligations émises par le Trésor américain, laisse le champs à une remontée des taux à long terme. Un environnement particulièrement difficile qui a fait reperdre à la Bourse de Paris tout le terrain gagné en un mois. A l’approche de « Thanksgiving », coup d’envoi des achats de Noël, le comportement du consommateur américain sera plus que jamais l’un des éléments clés de l’évolution des marchés.
