L’Astuce

L’intéressement au service de la retraite

par | Fév 28, 2008 | Actualités

Nicolas Sarkozy a proposé que l’intéressement soit pris en compte pour le calcul du montant des retraites ce qui en contrepartie serait accompagné de son assujettissement aux cotisations retraite régime général et complémentaires, soit environ un prélèvement de 24% pour les salaires inférieurs au plafond de la Sécurité sociale. Le MEDEF a souligné son opposition à cette mesure ; l’organisation patronale a, en revanche, demandé l’adoption de mesures en faveur de l’intéressement en particulier en faveur des PME sous la forme d’un crédit d’impôt de 15 à 30 % des sommes versées.

extrait du discours de Nicolas Sarkozy devant les salariés et les entrepreneurs du pôle d’Excellence Rurale – Saint-Bonnet de Rochefort – mardi 26 février 2008

« Je pense que la richesse d’une entreprise c’est le travail de tous les salariés, y compris du dernier d’entre eux. Et quand l’entreprise fait des bénéfices, il est normal que les salariés en profitent, c’est ce que l’on appelle l’intéressement. Il y a beaucoup de salariés qui m’ont dit : « c’est mieux d’avoir un chèque pour l’intéressement que de ne pas en avoir, mais le problème c’est que cela ne compte pas pour la retraite. » Donc nous sommes en train de travailler sur un système où je voudrais que les
primes d’intéressement soient assujetties aux cotisations vieillesse mais que ce que l’on retire de l’intéressement puisse rentrer dans l’assiette du calcul de la retraite, pour que les salariés qui touchent de l’intéressement ne se disent pas : « l’on s’est moqué de moi, on me donne du pouvoir l’achat, mais cela ne compte pas pour la retraite, j’aurai quand même une petite retraite. » Voilà ce sur quoi nous sommes en train de travailler. En fait, je voudrais une société où l’on se dise la grande ligne, il ne s’agit pas de faire quelque chose d’obligatoire, mais les grandes idées que sur 100 de bénéfices, il y ait un tiers qui aille aux actionnaires – ce sont quand même eux qui prennent les risques, c’est tout à fait normal, je vais vous en dire un mot – un tiers qui aille aux investissements pour que l’entreprise reste compétitive, bien sûr, et puis un tiers qui aille aux salariés qui ont participé à la création de cette richesse. Et entre les heures supplémentaires et l’intéressement, nous allons vraiment pouvoir répondre à la question du pouvoir d’achat ».

lire l’article du Figaro sur le sujet

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