La quatrième étude de l’Observatoire de l’Epargne retraite a été présentée le 15 mars 2007 à la presse. Elle a été réalisée par Jérôme Jaffré avec l’institut CSA et le CECOP. A travers cette enquête, le Cercle des Epargnants a centré ses questions sur la campagne présidentielle en cours.
l’étude CSA/CECOP/Cercle des Epargnants/Groupe Generali
les tableaux de la conférence de presse du 15 mars 2007
consulter l’étude complète du CSA/Cercle des Epargnants/Groupe Generali
A travers cette enquête, le Cercle des Epargnants a centré ses questions sur la campagne présidentielle en cours.
Les quatres grandes conclusions de l’enquête :
• Le maintien d’un haut niveau d’inquiétude sur le sujet de la retraite ;
• Un déficit de débat dans la campagne électorale ;
• Un appel à l’Etat Providence comme gardien du régime des retraites ;
• Un consensus en faveur d’un système mixte répartition/capitalisation, cette dernière relevant plus de l’entreprise que de l’effort individuel ;
• Une adhésion à des mesures égalitaires ;
• Un PERP au milieu du gué.
L’inquiétude des Français gagne du terrain
64 % sont inquiets contre 61 % en mars 2006.
Les jeunes et les salariés à revenu modeste sont les plus inquiets.
Les Français et le débat électoral
Les Français considèrent que la campagne électorale ne traite pas suffisamment des problèmes de fond et sont en attente d’un vrai débat sur les retraites.
Face aux différentes propositions des candidats à l’élection présidentielle, les Français privilégient la solidarité ; ils rejettent les mesures contraignantes, comme la création d’une CSG retraite (46 % contre) ou le recul de l’âge de départ à la retraite (58 % contre). L’abrogation de la loi Fillon sur les retraites n’est souhaitée que par 36 % des sondés. Les propositions de revalorisation des petites pensions ou de prise en compte de la pénibilité du travail pour fixer l’âge de départ reçoivent l’assentiment d’une large majorité des Français. Faut-il en conclure que le débat électoral favorise la cristallisation des positions sur les acquis sociaux ?
Les Français face à l’effort
56 % en 2007 contre 49 % en 2006 demandent à l’Etat d’assurer l’avenir de la retraite. Néanmoins, 60 % des sondés restent favorables au développement d’un système mixte reposant sur la répartition et la capitalisation (62 % en 2006).
En matière d’épargne retraite, les Français souhaitent son développement avant tout dans l’entreprise (47 % pour le développement de l’épargne retraite collective contre 27 % pour le développement de l’épargne retraite individuelle).
Un peu plus d’un cinquième des Français affirme épargner en vue de la retraite (baisse d’un point par rapport à 2006). En revanche, en intention, le recul est plus net : 54 % de ceux qui n’épargnent pas ont l’intention de la faire contre 64 % en mars 2006. Il est à noter que les plus inquiets en matière d’épargne retraite sont ceux qui n’épargnent pas. À l’inverse, les épargnants se sentent plus impliqués dans le débat sur le financement des retraites.
Les Français et le PERP
Sans surprise du fait de l’absence de campagne de sensibilisation, le taux de notoriété du PERP est passé de 42 à 34 % en un an. Paradoxalement, les Français jugent que la rente n’est pas un obstacle à la souscription du PERP tout en demandant l’introduction d’une sortie en capital.