Le rapporteur général du budget au Sénat, Philippe Marini (UMP, a dans un rapport présenté, mercredi 20 septembre, une série de propositions pour développer l’épargne retraite en France. Dans ce rapport, il indique que l’épargne retraite devrait lui être multipliée au moins par six d’ici 2050 pour compenser la baisse inexorable des pensions.
Ce rapport, intitulé « L’épargne retraite en France trois ans après la loi Fillon : quel complément aux régimes de retraite par répartition », détaille 40 mesures visant notamment à favoriser l’épargne investie en actions, renforcer les droits des adhérents et améliorer la communication sur les contrats existants.
Philippe Marini a indiqué lors d’une conférence de presse que l’encours total de l’épargne retraite représentait tout produit confondu près de 100 milliards d’euros, à comparer toutefois avec les 1.000 milliards d’encours de l’assurance vie.
Il a jugé « encourageantes » ses perspectives de développement, estimant que sur le rythme actuel, les cotisations annuelles devraient plus que tripler à l’horizon 2020, passant de 9 milliards d’euros en 2005 à plus de 30 milliards.
Pour compenser la diminution du taux de remplacement des régimes obligatoires (montant de la pension en pourcentage du dernier salaire), il estime que les prestations d’épargne retraite, et donc les cotisations, « devraient au moins sextupler d’ici 2050 ».
Ses calculs se fondent sur les projections du Conseil d’orientation des retraites (COR) selon lequel le taux de remplacement des régimes obligatoires devrait baisser de 70% à 60% d’ici 2050.